Nous vous apellons tous à prendre part aux conférences de Berlin et de Dessau à la mémoire d´Oury Jalloh, Layé Konde, Dominique Koumadio et d´autres victimes de brutalités policières et racistes.
5 janvier 2008 – Conférence à la mémoire des victimes de brutalité policière et raciste à Berlin à 16h
Lieu : Mehringhof, Gneisenaustr. 2a; U6/U7 Mehringdamm
6 janvier 2008 – Black-african-community conférence à Dessau à 10h au Beat Club
7 janvier 2008 – Démonstration marquant la 3ième année de commémoration de la mort d´Oury Jalloh
PERSONNE N’OUBLIERA ! POUR QUE LA VERITÉ, LA JUSTICE ET LA REPARATION REGNENT !
Celá fait maintenant trois ans que deux noirs africains ont été tués par la police allemande. Le 7 janvier 2005 Oury Jalloh et Layé Konde ont trouvé la mort au cours de violentes opérations policiéres. On pourrait se poser des questions : Quel crime avaient commis ces deux personnes ? Elles correspondaient tout simplement á l´image de l´ennemi qui existe dans cette société : Ils étaient noirs et des « étrangers ».
Tout comme Oury Jalloh, Layé Kondé avait dû d’abord quitter la Guinée pendant la guerre pour s’exiler en Sierra Léonne avant que la guerre en Siérra Léonne á son tour n’oblige les deux á partir de nouveau. Ils eûrent la possibilité de s’enfuir pour l’Europe,pour l’Allemagne,oú ils espéraient avoir une vie digne.
Mais ce qu’ils y trouvaient, n’étaient nullement le paradis, par contre l’enfer sur terre : Contrôles policiers ciblés, mépris et rejet par la société, résidence survéillée, menaces de déportation et attaques racistes de tout genre meublent leur quotidien jusqu’á ce qu’ils se fassent tuer.
Mais Oury Jalloh et Layé Kondé ne sont ni les prémiéres ni les derniéres personnes qui á cause de leur origine ou de leur couleur de peau sont tuées en Allemagne. Le 14 Avril 2006 par exemple, la police de Dortmund tire á quelques métres de distance sur Dominique Koumadio seulement agé de 21 ans .
A cause de la couleur de sa peau, il leur apparaît menacant. Un autre réfugié, Mohammed Selah de 23 ans perd sa vie le 14 janvier 2007 á Remscheid parce que le traitement médical lui a été refusé.
Comme toujours dans ces cas, la vérité est manipulée et câchée, la justice reportée et refusée, les preuves sont falsifiées et disparaissent. Ceux qui s’engagent pour la vérité seront calomniés et poursuivis.
C’est exactement la situation qui prévaut actuellement dans le cas de Oury Jalloh. Si il y’a une grande différence avec d’autres cas : Grâce á l’engagement de nombreuses personnes dans toute l’Allemagne mais surtout á la détermination des réfugiés de Dessau, le cas Jalloh n’a pas été mis dans les archives et oublié. En d’autres mots, Oury Jalloh n’est plus simplement un noir qui a été tué. Ces nombreuses personnes ont réussi á imposer un procés. Le monde a été informé de la brutalité de sa mort grâce aux nombreuses demonstrations, séminaires et discussions á la mémoire de Oury Jalloh.
Le tribunal se met en travers de la justice
Mais comme l’on peut constater depuis l’ouverture du procés en Mars 2007, le procés contre les deux agents de police ne sert pas á trouver la vérité, l´apparail juridique ne sert pas la justice. La tactique patiquée par l´etat depuis le janvier 2005 s´établit au procès par: arrogance, manipulation, falsification et mensonge les uns aprés les autres, et ce sans aucune exception. Non seulement au tribunal les témoins mentent les uns aprés les autres, se refusent à la vérité et manipulent, les preuves disparaissent aussi.
Il s´ajoutent d´autres aspets à cette semblante justice. La vérité est complétement exclue du procès. Et non seulement parce que les policiers invités comme témoins bafouent leur devoir mais aussi ni le racisme ni les circonstances de la mort de Oury Jalloh ont une relevance pour le tribunal.
Jusqu´ici ne jouent par exemple aucun rôle ni les propos racistes du principal accusé Andreas Schubert pendant le coup de téléphone avec le médécin Blodau, ni son comportement et son passé. Deux ans plutôt mourait dans la même cellule que Oury Jalloh le sans domicile fixe Mario Bichtermann sous le service de Schubert. Par contre le tribunal veut savoir à quel point Oury Jalloh était violent, combien avait-il bu, si il était dépressif, etc. Mais le tribunal n´affiche aucun intérêt à la rélation qui existe dans la ville de Dessau entre la police et des personnes issues d´un autre continent qui sont obligées à y vivre. Le tribunal ne fait aucune recherche sur la brutalité, l´humiliation et le mépris quotidien raciste des policiers envers ces personnes. Il ne demande pas comment les noirs africains sont stigmatisés, exclus et criminalisés.
Criminalisation des soutiens
Si, cet exemple de Mouctar Bah, ami de Oury Jalloh et activiste de l´initiative à Dessau, nous apprend beaucoup sur cette homophobie historique dans la société contre les personnes de coulour noire. Depuis quatre ans détient Mouctar Bah un t´lécafé dans la ville de Dessau. Ce télécafé est devenu l´unique lieu de la ville où les migrants et les noirs africains malgré le refus de la société peuvent se sentir bien. Depuis 2006, Mouctar s’est vu rétiré sa licence d’exploitation.Il a été obligé de ceder sa boutique á un allemand. La ville de Dessau prétend qu´il ne fait pas assez d´effort contre la vente de drogues. Tous les autres magasins ou enseignes de la même rue n´ont même pas été interpellés pour le même besoin.
Aujourd´hui quelques années plutard d´après la loi Mouctar a le droit de récupérer sa licence d´exploitation. Mais la ville de Dessau continue à lui priver de sa licence. La raison ? Voici quelques extraits : Le télécafé est surtout fréquenté par des noirs africains qui a plusieurs reprises dans la journées à pied ou à vélo vendent de la drogue dans la ville de Dessau. Selon le texte les noirs africains sont bruyants, urinent sur des maisons, jetent leurs déchets partout dans la rue, sont violents et refusent à respeter la loi sur la résidence surveillée par leur présence dans le télécafé.
De Mouctar qui a été à deux reprises agressé à cause de son engagement pour Oury Jalloh par un nazi connu dans la ville de Dessau (le même qui a porté plainte contre lui pour bruit, urine, etc.), la ville de Dessau dit :
« Un comportement qui rend nécessaire des enquêtes policières à plusieurs reprises permet de déduire des carences de caractère dans votre personalité et le manque d´acceptance des normes sociales de la vie commune et des lois de la Repulique fédérale d´Allemagne. »
Quelques voisins du télécafé ont déclaré dans une lettre à laquelle se réfère la ville que la vente de drogues était …à l´avance si on permet à un noir africain à ouvrir un tel magasin.
D´une république corrompue à la pseudo-justice
Devant les mensonges permanents et publiques le juge Steinhoff a affirmé par un acte théatral que l´Allemagne n´était pas un pays corrompu et que les policiers ne doivent pas mentir devant le tribunal comme ils le font actuellement dans le cas de Oury Jalloh. Rien n´a changé depuis et grâce au juge Steinhoff la vérité est mise à l´écart au cours du procès. Comme ca se présente au procès, nous ne pouvons pas attendre ni la vérité ni la justice pour Oury Jalloh et sa famille. Exactement comme dans les soi-disant pays corrompus où l´impunité des puissants fait partie de l´ordre du jour et le droit à la vie des personnes depuis des centaines d´annés et plus est refusée, où les lois ne garantissent pas la sécurité des personnes, nous voyons bien qu´à Dessau, en Allemagne et en Europe c´est une normalité.
Mais ces systèmes stupides et leurs sbirs survivent tant que tous les personnes ont peur, ne sont pas courageux pour soulèver pour faire face à la peur et la barbarie.
Trois ans sont passés, trois ans depuis que Oury et Layé ont perdu leur vie. Beaucoup de choses se sont passé. Il aurait été facile d´abondonner, de rester silencieux, d´attendre la décision du tribunal, de ne pas utiliser le mot « meutre » et bien d´autres … Mais nous avons résisté parce que nous nous tenions les bras les uns les autres, parce que nous devons arrêter un jour ou l´autre cette barbarie pour qu´elle ne soit comme jusqu´ici transmise de génération en génération. C´est pourquoi nous avons commencé et c´est pourquoi nous continuerons à lutter jusqu´à la fin.
Nous sommes toujours là, nous sommes toujours en colère et nous continuerons à crier for :
BREAK THE SILENCE !
VERITE ; JUSTICE ; REPARATION !
Nous apellons toute personne à prendre part à nos activités du 5 au 7 janvier 2008 à berlin et Dessau. Venez et mobilisez vos amis et connaissances ! Montrons ensemble que nous sommes solidaires et que l´agreesion de l´un de nous est une agression contre nous tous.
Information :
Yufanyi Mbolo
+49-170-8788124
https://initiativeouryjalloh.wordpress.com/
E-Mail: initiative-ouryjalloh@so36.net
Wandji Chamberlin
+49-176-6412-4793